Au fil des ans, une variété de méthodologies de coaching ont été introduites, chacune suggérant une amélioration progressive de l'efficacité du coaching pour le client, ce qui nous amène aujourd'hui à faire face à de nouvelles complexités en matière de leadership moderne.
L'évolution du coaching :
1990-1999 - Coaching de 1ère génération :
Se concentrer sur la gestion de la performance
Une approche orientée vers plus de commandement et de contrôle
Orienté vers la structure.
2000 - 2010 - Coaching de 2e génération
Se concentrer sur le changement de conduite (objectifs/possibilités)
Maintenir l'autorité et la hiérarchie afin de changer les autres (un à un)
Orienté vers la structure.
2014 - Coaching de 3e génération (Reinhard Stettler)
Se concentrer sur l'attraction (compétences/talents)
Modéliser les comportements de changement pour changer les mentalités individuelles et organisationnelles
Axé sur les processus.
Le défi du coaching d'aujourd'hui :
Dans un environnement commercial mondialisé plus complexe et connecté d'aujourd'hui, les nouvelles méthodes de coaching existantes se préparent aux complexités qui nous attendent.
Par conséquent, demandons-nous :
Du point de vue du coaching, qu'est-ce qui servirait mieux aux dirigeants de demain ?
Quel est le plus petit dénominateur commun qui exige une nouvelle approche ?
Une façon de mesurer les leaders sur le plan du point de vue du développement :
L'objectif principal est de savoir comment ils construisent leur pensée dans l'instant afin de comprendre quelle est la différence qui fait la différence dans leur style de pensée de leadership.
Dans sa nouvelle théorie intitulée "Théorie du Développement Construit" (TDC), le Dr. Darren Stevens a démontré que le monde d'un client est un produit de sa construction inconsciente basée sur l'utilisation de cinquante intentions cognitives (IC), qui sont essentiellement des raccourcis (non) conscients.
En bref :
C'est notre niveau de conscience de notre utilisation des 50 IC qui est la clé de notre capacité à penser, en tant qu'adultes.
De plus, cela devient le miroir d'une nouvelle dénomination : l'intelligence dynamique (ID).
Par exemple :
La capacité d'un leader à prendre des décisions à long terme peut être mesurée en comparant son utilisation de deux intentions cognitives, à savoir à court terme et à long terme. Lorsqu'un leader est tenu de prendre des décisions qui auront des ramifications 20 ans plus tard, il devra être conscient de sa scission à long terme/à court terme (Elliott Jaques : « durée de la discrétion »).
Intelligence dynamique (ID) élevée :
Avec une ID suffisamment élevé, le coach peut choisir d'être influencé ou non, dans le moment.
C'est une intention entièrement différente.
Coaching de Niveau Supérieur (CNS) :
En termes de TDC, le client comprend très rarement le problème.
C'est parce que le problème est toujours un problème de construction, pas d'utilité ou d'agence, comme on le pense souvent.
Ce que cela signifie en termes théoriques, c'est que la construction du problème par un individu est déterminée par son niveau d'intelligence dynamique.
Ce niveau agit également comme les facteurs limitatifs de leur méthode de construction.
Une personne ayant une faible intelligence dynamique construira un problème particulier très différemment d'une personne ayant une intensité élevée.
En termes de leadership, cela signifie qu'un leader plus complexe ne remarquera même pas le problème dont un leader peu complexe s'inquiète, car ses constructions du problème perçu seront complètement différentes.
Les 4 piliers de la TDC :
La façon dont ils construisent leur problème conformément à la TDC se fait par l'utilisation des quatre piliers :
Intention
Conscience
Choix et
Réaction (TM).
Plus nous sommes conscience de notre intention en ce moment, plus nous sommes en mesure de répondre.
Le Quotient de Conscience (QC) - une nouvelle mesure :
Cette intention et ce choix sont mesurés à l'aide d'un outil sur mesure appelé Quotient de Conscience (QC).
La différence qui fait la différence :
La première différence majeure entre le coaching conventionnel et le Coaching de Niveau Supérieur est l'intention du coach.
Comme mentionné, lorsque l'on est conscient que le problème est construit, le coach est libre d'enquêter sur la construction de la pensée du client afin de comprendre comment il a limité sa pensée autour de son problème.
Autre Plus Complexe (APC) :
L'APC écoute la façon dont le client construit sa pensée dans l'instant afin d'offrir cette construction en retour d'information.
Si le coach se concentre sur le contenu plutôt que sur le processus de structuration de la pensée du client, alors la relation n'est pas développementale pour le client, car cela suggère que le coach et le client sont au même niveau QC.
Une fois que nous nous rendons compte qu'il s'agit également de constructions, et donc d'abstractions, nous pouvons nous concentrer sur leur construction à la place.
L'intention, la conscience, le choix et la réaction autour d'eux.
La deuxième différence majeure avec le Coaching de Niveau Supérieur est que le coach comprend que tous les problèmes que le client présente sont des problèmes de construction.
Le rôle du coach d'aujourd'hui :
Pour découvrir la limitation au nom du client, et non pour résoudre son problème, en soi.
Le troisième facteur de différenciation entre le coaching conventionnel et le Coaching de Niveau Supérieur est que dans la Théorie du Développement Construit, nous savons que l'empathie (complexité socio-émotionnelle) est un mode de connexion de bas niveau, et en tant que tel, personne ne grandit lorsque seule l'empathie est dans le cadre.
Lorsque le client est un leader au sein d'une grande organisation, le coach, voire l'entraîneur, de niveau inférieur ne peut pas voir les modèles de haut niveau nécessaires au PDG pour diriger son organisation au plus haut niveau.
Ainsi, le Coaching de Niveau Supérieur offre un cadre plus éthique pour le coaching.
L'APC (Autre Plus Complexe) aide le client à découvrir et à expérimenter ce qui est dans la conscience - dans le moment présent - comme une incarnation de plus en plus profonde et en développement des cinquante intentions cognitives, devenant ainsi plus ressourçante et/ou créative vers un plus grand choix face à la complexité.
Synthèse :
Le Coaching de Niveau Supérieur se traduit par la prise de conscience du problème que le leader a initialement apporté avec lui et qui peut être construit d'une nouvelle manière plus élevée, et que la construction du problème a donc changé.
Nous sommes à l'écoute de l'intention inconsciente du client, du niveau de conscience, des choix limités qui en résultent et, enfin, de la façon dont il réagit habituellement.
Pour résumer, du point de vue du Coaching de Niveau Supérieur, le problème que nous essayons de résoudre est le suivant :
Comment le style de pensée habitué du leader a-t-il un impact sur sa perception et sa capacité à résoudre son problème ?
Un nouveau cadre qui va au-delà de tous les systèmes existants !
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Rédaction de l'article original par Dr. Darren Stevens, PhD, 2020, fondateur IAD ainsi que représentant en anglais de l'IAD / Adaptation et traduction par Patrick Stam, membre fondateur IAD et représentant francophonie de l'IAD.